jeudi 6 juin 2013

Distortions cognitives : Les conclusions hâtives

Il y a de ça quelques temps, je vous parlais des "distorsions cognitives" définies dans le livre "Être bien dans sa peau" (un très bon ouvrage) de David D.Burns.

Les distorsions cognitives font références à des pensées irréalistes qui causes, souvent à notre insu,  des émotions négative tel que l'anxiété ou la frustration dans la mesure où ces pensées ne sont pas mise à l'épreuve des faits qui sont souvent moins dramatique qu'ils en ont l'air.  

Personnellement, je fais souvent une de ces distorsions que l'on nomme "conclusion hâtive" lorsque j'écris des courriels , des SMS, des messages sur Facebook et que la personne (mon patron, une amie, etc) ne m'a pas répondu après quelques jours de silence radio. Dans ce cas, il peut être (très) tentant de s’inquiéter voir de s'alarmer et de croire que notre message contenait quelque chose de déplacé ou d'insultant. Or souvent, la réalité est tout autre ! Voici un exemple véridique tirée de ma petite existence.

Mise en contexte : 

Je fais part à mon supérieur immédiat de ma démission. Je lui ai toutefois annoncé par courriel, lorsque j'étais en vacance et un peu à la dernière minute (avec 2 semaine de préavis). Il a pris un bon 10 jours à me répondre, de sorte que j'étais certain qu'il en était fâché (surtout que l'on m'avait choisi comme animateur sur un nouveau projet !). J'ai donc fais pendant quelques jours des distorsions cognitives de type conclusion hâtive avant de recevoir une réponse de sa part :

"Il doit m'en vouloir c'est sûr !"
"J'aurais dû être plus professionnel et leur annoncé plus tôt et de vive voix"

Salut X

[...] Je vais retourner aux études le 15 octobre en soins infirmers au Cégep de St-laurent. J’avoue que j'aurais dû vous en faire part durant l'entrevue pour Le Projet X. Alors je m'excuse d'avoir attendu si tard. Je voulais juste m'assurer que tout était correct cette fois puisque ça fait déjà quelques temps que je n'ai reçu aucune nouvelles du Cégep. J'ai donc communiqué avec eux aujourd'hui et j'aurais accès à mon horaire le 11 octobre, je commence le 15. Je donnerais donc ma démission avec un pré-avis de 2 semaines lorsque je reviendrais chez Ubi. 


Salut Francis,

Désolé si je ne t’ai pas répondu plus tôt, j’avais lu ton mail mais je suis parti en voyage tout de suite après. Reviens-tu toujours aujourd’hui ? J’aimerais qu’on puisse en parler et avoir confirmation avant de rencontrer d’autres animateurs.

Merci.

Ah, finalement, il était lui aussi en vacance !

Morale de cette histoire ? Mieux vaut de pas tirer de conclusion trop hâtives et attendre ou appeler l autre pour en avoir le cœur net !

lundi 20 mai 2013

Petite réflexion sur la confiance et les confidences

Je faisais cette réflexion l'autre jour, aussi avec une de mes amie psychologue, sur les confidences et la confiance dans une relation :

Lorsqu'on fait confiance a quelqu'un, cela veut généralement dire, quand on décide de lui raconter quelque chose : 

-Qu'il est capable de nous comprendre
-Qu'il est capable de ne pas nous juger
-Qu'il est capable de ne pas avoir de réaction dramatisante

***
Quelqu'un a décidé de nous faire confiance aujourd'hui et de se dévoilé quelque peu. Et cela malgré la peur possible d'un jugement (négatif) de la part de l'autre et de l’incompréhension, voire du rejet qui peut en découler.

Cette personne a décidée de nous confier un secret bien gardé : une relation difficile, une agression dans l'enfance, une virginité prolongée, une dépression actuelle ou surmontée, une mère alcoolique... Et nous avons décidé de ne pas le/la jugée.
 
À présent, est-ce que je peux raconter aux autres cette confidence ?

Pas vraiment, puisque cela briserais le lien de confiance qui s'est établis lorsque la personne a eu le courage de se confier à nous. Par contre, si cela est pertinent et utile, il peut être acceptable de raconter ce que l'autre nous a confier lorsque :

-L'on désire en discuter avec quelqu'un d'autre afin d'avoir son avis, de savoir ce qu'elle en pense : "J'ai une amie qui est en dépression, qu'est-ce que tu en penses ?"
-L'on désire utiliser cette "tranche de vie" pour faire prendre conscience à quelqu'un d'autre que sa situation est normale (de normaliser la situation), que ce n'est pas facile : "Tu sais, ce n'est pas facile de rencontré quelqu'un. J'ai une amie qui a eu 43 dates avant de trouver le bon !" ou encore : "je connais plusieurs de mes amies qui ont déjà vécue ceci ou cela...". 
À ce sujet, la psy que je suis allé voir pendant quelque temps a déjà utilisée (lorsqu'elle trouvait cela pertinent) plusieurs exemples d'autres patients qui étaient dans la même situation que moi, cela dans le but d'être plus convaincante. 

Bien sûr, pour conserver le lien de confiance, il faut conserver l'anonymat du confident grâce à des formulation du type : "j'ai un/une ami(e) qui...", "je connais quelqu'un qui..."

***

Dans le même ordre d'idée, Thomas Gordon a dressé une liste de douze obstacles à la communication dans son livre "Relations efficaces". Cette liste a été reprise par Pascale Reny dans son livre Savoir Communiquer Pour Mieux Aider que nous utilisons dans nos cours de communications en soins infirmiers.

Je trouve qu'un de ces obstacle à la communication, celui qui consiste à enquêter/questionner s'applique bien lorsqu'il s'agit de confidence :

Contrairement aux techniques de communication verbales qui visent à explorer un sujet en posant des questions [fermée/ouverte, hypothèse, recherche de précision, colombo], on se retrouve en présence d’un obstacle à la communication quand l’infirmière, au lieu d’être au service du client, tente d’assouvir sa propre curiosité en perdant de vue l’objectif thérapeutique de la relation.

« Vous avez été agressé sexuellement! Par qui ?! Où ?! Quand ?! Comment ?! » -Reny p.118

Ainsi, parfois faut-il se questionner lorsqu'on écoute l'autre nous faire une confidence :
Désire-t-on en savoir plus pour aider ou pour assouvir sa propre curiosité ?

vendredi 26 avril 2013

Campagne d'information sur la dépression : Les Affiches du MSSS

L’objectif principal de ces campagne élaborées par le ministère de la Santé et des Services sociaux  est de combattre les préjugés liés à la dépression et à la discrimination qui existent toujours à l’égard des personnes qui en souffrent, de façon à favoriser leur rétablissement : En favorisant un changement de perception et d’attitude envers les personnes qui en sont atteintes.