Depuis quelques mois déjà, je vais suivre une psychologue puisque je fais de l'anxiété sociale et que j’essaie de "vivre un peu plus ma vie". Je vous propose ici un petit résumé des réflexions et des discutions que j'ai eu avec Julie, ma psychologue, quand à la relation qui devrait avoir lieu entre un psy et son patient. Nous avions eu ces discutions puisque j'ai souvent eu peur de lui déplaire.
Ne pas tout dire, pour ne pas déplaire :
Si l'on pourrais dire, à cause de mon anxiété sociale qui me pousse à vouloir être aimé de tous et chacun, j'ai souvent eu peur de déplaire à Julie. Cela se passait lorsque j'avais l'intention de lui "avouer" certaine choses qui aurait mi au grand jour mes faiblesses supposés. Ces supposés faiblesses auraient alors démontré à Julie mon anormalité, elle m'aurait alors nécessairement jugé négativement et je lui aurait alors déplus. Je tenais ce raisonnement car pour moi déplaire à quelqu'un aurait été impensable puisque je croyait dur comme fer que pour être une personne de valeur je devais me faire aimé de tous et chacun, même de ma psychologue.
Par exemple, cela m'a pris plusieurs semaines pour avouer à Julie que je n'ai (je le met au présent puisque ça n'a pas encore changer!!) fait l'amour qu'un petit nombre de fois dans ma vie. J'ai maintenant compris qu'il n'y a rien d'anormal ou de mal à compter sur les cinq doigts de sa main le nombre de fois que l'on a ""sauter une de ces demoiselle"". Mais avant que j'en parle à Julie, c'était pour moi quelque chose de très anormal! De peur qu'elle me juge, j'ai donc eu beaucoup de difficulté à lui avouer : "Que vas-t-elle penser de moi !? Elle vas surement me conseiller d'aller consulter une sexologue ! Autant ne pas lui dire".
Outre le fait de lui avouer mes pseudo faiblesses, il m'est aussi arriver d'avoir peur de déplaire à Julie lorsqu'elle me demandait si je sentait que ma psychothérapie m'aidait, ou encore si j’allai bien cette semaine. Dans ces cas, j'avais peur de lui dire que "non je n'ai pas l'impression d'avancer présentement" ou encore que "ça ne vas pas bien cette semaine". J'avais peur de lui exposer ces pensées car pour moi c'était une forme de critique envers Julie puisque je lui reprocherais alors de ne pas avoir réussi à me venir en aide.
Comme avec mes supposés faiblesses c'était la logique suivante qui sous entendait mes inhibitions : Si je dis ce que je pense à ma psy, je vais lui déplaire ce qui veux dire qu'elle va me juger (négativement) et puisque je veux plaire à tout le monde (incluant ma psy) je n'osait pas lui dire certaines choses. Ou pour dire les choses plus simplement : J'avais tout simplement peur qu'elle me juge = Anxiété Sociale.
Je ne vais pas consulter ma psy pour lui plaire :
Entre deux rencontres, le rôle du patient est de "se prendre en main", soit de faire quelques efforts à l'aide d'exercices d'exposition (activité, dîner, dating...), de lectures (livres de psychologie populaire...) et de "remplissage de feuilles" (identifier ses distorsions cognitives, par exemple). Puis, à l'intérieur du bureau de sa psy, le rôle du patient n'est pas de plaire à sa psychologue, mais de lui dire ce qu'il en est réellement afin qu'elle puisse nous comprendre et nous aidé.
Le rôle d'une psychologue est de comprendre son patient pour lui venir en aide. Or l'on voit bien que si je n'ose pas lui dire certaine chose de peur de lui déplaire, elle ne vas pas pouvoir m'aider.
Voici quelques extraits de mes notes :
"Je te le dit à toi... N’essaie pas de me plaire, dis moi réellement ce que tu penses, c'est le plus important.""Je n'ai pas à plaire à Julie, ce n'est aucunement le but de nos rencontres. Le but est de dire réellement ce que je pense, ce que j'ai en tête afin qu'elle puisse me comprendre et m'aider.""Il faut que je dise ce que je pense réellement... Quelle est ma pensée réelle, si je ne suis pas d'accord. Car souvent Julie a l'impression que j'affirme être d'accord avec elle même si je ne le suis pas. Le principe d'une thérapie est d'aller au fond de mes pensée afin qu'elle puisse me convaincre du contraire. Et si je dis que je suis en accord avec elle alors que ce n'est pas le cas, ça ne marche pas."
Il faut aussi se mettre en tête que même si l'on adore sa psy l'on ne pourra jamais aller prendre un verre avec elle ou l'inviter au cinéma (ou plus, hihi). Pour elle ou pour lui, ce serait déontologiquement interdit, même si vous seriez son type de personne. Sachant cela, qu'il n'y a aucune chance pour le patient d'établir une relation intime avec son ou sa psychologue. L'on voit alors bien que ce serait une perte d'énergie, de temps et d'argent que d'essayer de plaire à sa psy en n'allant pas au fond de ses pensées.
Moi : Mais Julie si, hypothétiquement, tu ne voudrais pas être amis avec moi, c'est que tu me juge, non ?
Julie : Non, ce que je cherche à faire c'est comprendre mes patients, je ne me dit pas : "Lui j'aimerais être amis avec lui, alors que lui, non", je ne me pose pas ce genre de questions. Ce que je cherche à faire, c'est comprendre mes patients. Donc dis-moi ce que tu pense, c'est ce qui est important..
Transfer et contre-transfer :
Quelques mois après le début de ma thérapie, je suis tombé en amour avec ma psychologue. En fin de rencontre, puisque c'est souvent durant ce moment que j’osai lui avouer certaine choses, je lui dit que j'avais un "kick" sur elle, outch! Elle a sourie et m'a expliqué que c'est normal, que ça arrive souvent que des patient(e) tombe amoureux de leur psychologue.
Bien que cela puisse paraître bizarre au début lorsque l'on admet être en amour avec sa psychologue (la mienne est particulièrement jolie !), il est certain que cette grande estime que l'on porte à "sa" ou "son" psy est quelque chose de positif. Puisque les conseils, les critiques, les pensées et les discutions auront un impact plus important sur le patient qui estime grandement sa psychologue que le patient qui l'apprécie plus ou moins.
Mais bon, je ne suis pas psy, je vous laisse donc un petit document que je m'étais réalisé a l'aide de quelques sources trouvé sur internet sur la question du transfer et contre-transfer.
Au plaisir.
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