samedi 21 juillet 2012

Le modèle cognitif selon Beck

Depuis quelques temps j'aime beaucoup lire des livres de psychologie lors de mes temps libres. Ces derniers jours, j'ai parcouru un livre concernant la thérapie cognitivo-comportementale écris par Louis Chaloult. C'est un livre de niveau universitaire (Oulala !), mais qui décris bien les principes et théories utilisées lors d'une séance de psychothérapie d'orientation cognitive et comportementale. Voici une "petite" retranscription du chapitre 7 concernant le modèle cognitif selon Aaron T. Beck.

Aaron Beck est un psychiatre américian qui en est venu à s’intéresser à la perception des individus dépressif. Il note que ces derniers ont une vision négative d'eux-mêmes, du monde et de l'avenir. C'est ce qu'on appellera, plus tard, la "triade de Beck", qui caractérise le contenu de la pensée dépressive.

La thérapie cognitive qu’il a développer est basée sur la théorie suivante : Les émotions et les comportements d’un individu sont largement déterminés par sa façon de percevoir le monde et de structurer cette perception. C’est pourquoi l’approche cognitive aura comme objectif premier d’amener la personne à poser un regard différent sur elle-même et sur le monde qui l’entoure, de telle sorte qu’elle puisse percevoir la réalité de façon plus objective ou adaptée, non à travers un prisme déformant. p.81

**À ce sujet il serait intéressant de s'attarder un peu sur le premier principe fondamental de la thérapie cognitives présenté au chapitre 6.  

Premier principe fondamental : Les émotions des êtres humains sont surtout causées par leurs pensées ou leur perception plutôt que par les événements.  

Il s'agit là du premier et plus important principe fondamental de la thérapie cognitive, soit que la pensée précède et, le plus souvent, génère l'émotion. 

Voici un exemple, monsieur Dupont, président d'une grosse entreprise, meurt d'une crise cardiaque. Sa veuve est très affectée et pleure beaucoup. Par contre, son associé se réjouit, et sa secrétaire s'inquiète. Quelle est donc la cause du chagrin de l'épouse, de la joie de l'associé et de l'inquiétude de la secrétaire ? La mort de monsieur Dupont ? Il est difficile de croire qu'une même cause puisse produire des émotions aussi diverses. Il faut chercher ailleurs. Voyons ce qu pensent ces trois personnes. L'épouse se dit : "Je viens de perdre un excellent mari et je ne pourrai peut-être jamais le remplacer."; elle est triste. L'associé se dit; "Bravo, j'aurais enfin la chance de prouver ma compétence."; il est joyeux. La secrétaire se dit: "Le remplaçant de mon patron ne voudra peut-être pas retenir mes services. Je risque de perdre mon emploi."; elle est inquiète.

Il semble donc que la véritable cause des différentes émotions de ces trois personnes ne soit pas la mort de monsieur Dupont, mais plutôt la façon dont elles se parlent à elles-mêmes à l'occasion de cette mort. C'est ce qu'on appelle leur "perception", qui est exprimée au moyen de leurs pensées. La perception de ces personnes résulte, quand à elle, de leurs interprétations ou de leurs croyances. On en arrive donc à la conclusion que les émotions des êtres humains (dans l'exemple, le chagrin, la joie et l'inquiétude) sont causées non pas par les événements (ici la mort de monsieur Dupont), mais plutôt par leurs pensées, qui sont l'expression de leur perception, laquelle est elle même le reflet  de leurs interprétation ou de leurs croyances. Les événements constituent simplement des occasions d'exprimer des émotions et non la cause de ces émotions. p.68-69 


Le modèle cognitif selon Aaron Beck :

Ce modèle repose sur les notions principales suivante : les schémas ou les croyances fondamentales, les croyances intermédiaires (présomptions, règles et attitudes), les processus cognitifs (erreurs logiques) et les événements cognitifs (pensées ou discours intérieur) ainsi que les réactions (émotions, symptômes physiologiques et comportements) déclenchées par les événements cognitifs (le discours intérieur) de la personne. p.81


Les schémas ou croyances fondamentales :

Tous les êtres humains ont une façon personnelle d’évaluer leur vécu quotidien et d’y réagir. Certains, par exemple, sont pessimistes, méfiants ou craintifs; d’autres, sont optimistes, confiants et intrépides. Ces diverses façon d’aborder la vie résultent d’un ensemble de croyances à l’origine desquelles on trouve des structures cognitives appelées “schémas” par Beck. p.81-82

  • Les schémas sont des structures cognitives profondes, inconscientes et relativement stables formant une grille d’évaluation que l’individu utilise pour percevoir et analyser la réalité.  Les schémas sont constitués de croyances fondamentales qui sont des croyances absolues au sujet de soi, des autres et du monde. Ces croyances sont à l'origine des processus cognitifs (la façon dont on pense) desquels résultent les erreurs logiques. p.82
  • Si les schémas sont erronés, ils déforment la réalités et déclenchent des réactions inappropriées ou dysfonctionnelles. La réactions affective, en somme, ne dépend pas de la réalité mais plutôt des schémas.p,82
  • Les schémas découlent des influences combinées du tempérament (qui est considéré comme la dimension biologique de la personnalité car il est présent à la naissance et ne changera pratiquement pas tout le long de la vie p.124) et de l'environnement (parents et société). p.82
  • Il peuvent demeurer inactifs pendant un certain temps puis être réactivé par des expériences spécifiques. Notons au passage que la notion de "schéma" correspond, jusqu'à un certain point, aux concepts psychanalytiques de "fixation" (production de schémas) et de "régression" (réactivation de schémas). p.82
  •  Voici quelques exemple de croyances fondamentale erronés : 
    • "Toute critique équivaux à un rejet personnel"
    • "Ma valeur personnel dépend de l'opinion d'autrui"
    • "Un individu doit absolument réussir tout ce qu'il entreprend pour se considérer comme une personne valable"
    • "La souffrance et la mort sont catastrophiques, et je ne peux supporter l'incertitude à ce sujet" 

Les croyances intermédiaires (présomptions, règles et attitudes) :

Une fois qu’ils sont constitués, les schémas vont donner naissance à ce que Judith Beck nomme les “croyances intermédiaires”. Il y en a trois : Les présomptions, les règles et les attitudes.

Les présomptions p.83 :

Les présomptions sont des hypothèses, des suppositions qui découlent directement d’une croyance fondamentale : elle en sont les conséquences implicites. Le sujet les perçois généralement comme certitudes plutôt que comme des hypothèse  ou des suppositions. Elles s’énoncent souvent ainsi : “Si ceci est vrai (croyance fondamentale), il en résulte cela (présomptions, hypothèse).

Par exemple, nous pouvons considérer l’exemple d’un individu exagérément sensible à l’abandon, dont la croyance fondamentale est la suivante : “Je n’ai pas les ressources nécessaire pour faire face aux pertes sérieuses ou aux difficultés de la vie.” Si une personne qui lui est chère le quitte ou décède, il peut en résulter les présomptions suivante :

Si cette croyance fondamentale est vrai : "Je n’ai pas les ressources nécessaire pour faire face aux pertes sérieuses ou aux difficultés de la vie.”

Alors il en résulte cela (ces présomptions ou hypothèses) : 
  • S'il est vrai que je n'ai pas les ressources nécessaire pour faire face aux difficulté de la vie....Alors “Sans la personne que je viens de perdre, je ne pourrai plus jamais être heureux.”
  • Ou s'il est vrai que je n'ai pas les ressources nécessaire pour faire face aux difficulté de la vie....Alors "Quels que soient mes efforts ou l'aide que l'on m'apporte, ce sera insuffisant."
  • Ou encore s'il est vrai que je n'ai pas les ressources nécessaire pour faire face aux difficulté de la vie....Alors "Sans l'aide rapide d'une autre personne fiable, je ne m'en sortirai pas."
Les règles p.84 :

Les règles (ou lois ou exigences; rules en anglais) sont déjà contenues dans les schémas et les présomptions ou elle en découle. Elles se présentent sous la forme d’instructions plus ou moins impératives qui dictent le comportement à adopter à la personne, à son entourage ou au monde en général (Dieu, le destin, les gouvernements, les institutions). Elles s’énoncent souvent ainsi : “je dois... on doit...”.

Par exemple, pour un individu particulièrement sensible à l’abandon, diverses règles peuvent résulter de sa croyance fondamentale ou de ses présomptions. Ainsi, il se dira : “Je dois absolument faire tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas être abandonné.” ou encore : “Je dois absolument trouver quelqu’un d’autre pour s’occuper de moi.”


Les règles constituent les critères de base auxquels l'individu se réfère pour évaluer la signification et, surtout, le bien-fondé de ses actions et de celles des autres : Bien ou mal, bon ou mauvais, bienveillant ou malveillant, etc. L'individu sen sert pour interprété la réalité et pour agir concrètement dans une situation donnée. Il les utilise pour parvenir à ses objectifs, pour se protéger contre les atteintes physique et psychologiques et pour maintenir de bonne relation avec son entourage.

Les attitudes p.84 :

 Les attitudes sont des façons plus ou moins identiques ou stéréotypées de réagir à certaines situations de la vie courante ayant activé des croyances fonctionnelles ou dysfonctionelles. Elles peuvent se manifester de diverses façon dans le discours intérieur de la personne et provoquer, à leur tour, l'apparition d'émotions et de comportements dysfonctionnels eux-mêmes prévisibles et répétitifs.

Prenons l'exemple d'une personne exagérément sensible à l'abandon dont une croyance fondamentale pourra s'exprimer comme suit : ”Je n’ai pas les ressources nécessaires pour faire face aux pertes sérieuse et aux difficultés de la vie”. Par conséquent, si je suis abandonnée par mon conjoint, je ne pourrai plus jamais être heureux” (présomption). Je dois donc tout faire pour éviter d’être abandonnée, y compris endurer les comportements abusif de mon conjoint” (règle ou exigence rigide).

De tout ceci découlera éventuellement une attitude dramatisante pouvant être formulée de la façon suivante : "C'est horrible et catastrophique si je perds mon conjoint".  

L’œuf ou la poule? p.85

Soulignons que les croyances intermédiaires (présomptions, règles et attitudes) sont intimement liées les unes aux autres et qu'elles ne constituent, en somme, que différentes facettes d'une même réalité. Jusqu'ici, nous avons parlé de croyance fondamentales produisant des présomptions dont découlent des règles puis des attitudes. Toutefois, à l'inverse nous aurions pu dire, avec autant de justesse, que les croyances fondamentales sont d'abord à l'origine d'attitude dont découlent ensuite des règles, puis des présomptions. Un peu comme dans le cas de l’œuf et de la poule, il est impossible de déterminer précisément l'élément qui est à l'origine de l'autre. Ainsi, nous aurions pu formuler l'exemple ci-haut de la façon suivante :

  • Je n'ai pas les ressources nécessaire pour faire face aux pertes sérieuse et aux difficulté de la vie (croyance fondamentale).
  • La perte possible de mon conjoint est redoutable et catastrophique (attitude dramatisante).
  • Je dois donc tout faire pour éviter d’être abandonnée, y compris endurer les comportements abusif de mon conjoint (règles, lois ou exigence rigide)
  • Par conséquent si je perds mon conjoint, je serai malheureuse toute ma vie (présomption ou hypothèse)

Les processus cognitifs (erreurs logiques) :

Les processus cognitifs sont des règles logique de transformation de l’information. Elles permettent de passer du système de valeur de l'individu (comprenant les croyances fondamentale et intermédiaire) aux discours intérieur de l'individu nommé événements cognitif (pensées contrôlées et automatique).

Certaines composantes ou croyance du système de valeur d'un individu sont saines et d’autres sont pathologiques, selon qu’elles servent plus ou moins bien les intérêts de la personne et ceux de son entourage. S’il n’y a pas de circonstances ou de situations qui activent une croyance donnée, cette dernière reste latente et ne se manifeste  pas. Toutefois, si une circonstance ou une situation joue le rôle de déclencheur, le processus cognitif est alors activé, et il en résulte un discours intérieur (événement cognitif) qui contient plus ou moins d’erreurs logiques, selon que la croyance impliquée est plus ou moins fonctionnelle ou dysfonctionnelle.

Par exemple, chez la personne exagérément sensible à l’abandon, on trouve la croyance suivante: “Je n’ai pas les ressources nécessaires pour faire face aux pertes sérieuses ou aux difficulté de la vie”. Si cette personne vit avec un conjoint bon et responsable, il est possible qu’elle mène une vie relativement heureuse et satisfaisante en sa compagnie. Sa croyance est toujours présente, mais rien ne vient l’activer. Si son conjoint la quitte ou décède, elle tiendra sans doute le discours suivant “rien ni personne ne peut remplacer mon conjoints et, sans lui, ma vie est vouée au malheur et à l’échec. C’est horrible et catastrophique, et je serais mieux morte”. On trouve dans ce discours intérieur la manifestation de plusieurs erreurs logiques, dont la déduction arbitraire et la dramatisation. Ces erreurs sont des processus cognitifs distordus activés par une situation, qui est ici le décès du conjoint. p.85-86

Les erreurs logiques (aussi appelée distorsions cognitives) 

Notre système de valeur contient nos croyances fondamentale et intermédiaire (présomption, règle et attitude). Lorsque ces éléments sont activés par des perceptions externes ou internes, les schémas et les croyances intermédiaire erronés influence la perception de la réalité, ce qui se fait par l'entremise de processus cognitifs distordus nommé erreurs logique.

Les erreurs logiques sont extrêmement nombreuse et variées. Ce erreurs peuvent être divisées en deux principaux groupe : Celui des déductions sans preuve et celui des généralisations excessives. Dans le cas des déductions sans preuve, la personne en arrive à une conclusion sur la base d'hypothèses ou d'indices plus ou moins plausibles et non vérifiés, tandis que, dans le cas des généralisations excessives, elle base son raisonnement sur des faits réels et vérifiables, mais qu'elle utilise mal en les exagérant, en les minimisant ou en déformant leur signification.

Sans les décrire en détail puisque j'y reviendrais lors d'un prochain post, les erreurs logique présenté dans le livre de Louis Chaloult sont les suivante :

Déduction sans preuve;
-Raisonnement émotif
-Personnalisation
-Lecture des pensées d'autrui

Généralisation excessive;
-Dramatisation
-Disqualification du positif
-Pensée "tout ou rien"
-Jugement global sur la valeur personnelle

Les événements cognitifs :

Les événements cognitifs (pensées ou discours intérieur) se présentent sous la forme de pensées (autoverbalisation, monologues ou dialogues intérieurs) ou d'images mentales provenant du traitement de l'information par les schémas et les processus cognitifs. On les divise en deux catégories : les pensées contrôlées et les pensées automatiques.

Les pensées contrôlées :

On entend par "pensées contrôlées le discours intérieur ou les images mentales dont une personne est pleinement consciente et qui sont en bonne partie sous le contrôle de sa volonté. Il peut s'agir par exemple, d'une personne qui imagine une scène agréable ou qui réfléchit pour résoudre un problème.

Les pensées automatiques :

Voici quelques-unes des principales caractéristiques des pensées automatique;

  • Ces pensées sont dites "automatique" parce qu'elles apparaissent spontanément, rapidement, sans effort, et qu'elles sont difficiles à étouffer. Elles ne proviennent donc pas de la réflexion. C'est la raison pour laquelle on pourrait également les appeler "pensées autonomes";
  • Elles sont le produit des schémas et des règles. Elles sont donc déformées par les erreurs logiques dont elles découlent;
  • Elles précèdent souvent les émotions dysfonctionnelles. C'est pourquoi  il importe de demander au patient de décrire ce à quoi il a pensé immédiatement avant l'apparition de l'émotion dysfonctionnelle;
  • Elles sont idiosyncrasiques, c'est-à-dire particulaires ou spécifiques à chaque individu. Elles peuvent cependant être relativement semblables d'un individu à l'autre si la pathologie est la même.
  • Plus un individu présente une pathologie sévère, plus ses pensées automatique sont inadaptées, conscientes et nombreuses, au point d'occuper parfois presque tout le champ de sa conscience.
Prenons l'exemple d'un individu qui parle en public et qui est tenaillé par le trac. Sa pensée est avant tout absorbée par ce qu'il dit, mais simultanément, d'autres pensées font irruption malgré lui dans son champ de conscience: "Je me sens tendu... je tremble...ça doit paraître...j'ai la bouche de plus en plus sèche...j'ai l'air idiot...". Ces pensées automatiques engendrent une grande anxiété, et il en résulte un cercle vicieux (indices physiologiques, pensées automatiques, anxiété plus marquée, indices physiologique plus marquée, d'autres pensées automatiques ect...) qui contribue à les accentuer davantage. Elles peuvent envahir suffisamment le champ de conscience de la personne pour nuire à sa performance et même l'empêcher complètement de parler (le figer sur place !).

L'intervention directe du thérapeute pour rendre conscientes les pensées automatiques permet de reconnaître rapidement, dans le discours intérieur du sujet, les pensées véritablement responsable de ses émotions dysfonctionnelles ainsi que les erreurs logiques et les schémas dont elles proviennent. Il est alors possible de les examiner, ce qui accélère le processus thérapeutique et le rend plus efficace. p.90-91

Les réactions (émotions, symptômes physiologiques et comportements) :

Plus le discours intérieur d'une personne (événement cognitifs) contient des pensées dysfonctionnelles, plus il en résulte des émotions dysfonctionnelles, dont l'anxiété, l'hostilité, la culpabilité et la tristesse. En outre, plus ces émotions sont intenses, plus elles engendrent des symptômes physiologiques (symptômes cardiaques, respiratoires, digestif, ou autres) ainsi que des comportements dysfonctionnels (apathie, évitement, rituels, ect.).

Les émotions dysfonctionnels, de même que les symptômes physiologiques et les comportements dysfonctionnels qui en résultent, constituent ce que Judith Beck appelle les "réactions" au discours intérieur de la personne. Ces trois éléments forment la partie la plus apparente du système, tant pour l'individu que pour son entourage, mais ils sont presque toujours précédés par des éléments cognitifs (croyances et erreurs logiques) dont le rôle est à la fois plus obscur et plus important. On pourrait comparer ces éléments cognitifs à la partie cachées de l'iceberg, par opposition aux réactions, qui en constituent la partie visible. p.92

Quelques exemples concrets tirés du Chapitre 7 : 


Il est extrêmement important d'ajouter qu'il ne s'agit par ici d'un modèle linéaire, mais plutôt d'un modèle circulaire puisque ces éléments sont en constante interrelation.

**À ce sujet il serait intéressant de mentionner le deuxième principe fondamental de la thérapie cognitives présenté au chapitre 6 :

Les événement, les pensées, les émotions, les comportements et les réactions physiologiques s’influencent mutuellement. 

Le modèle dont on vient de parler est linéaire puisque c'est toujours l'événement qui provoque la pensées dont résulte l'émotion. Nous savons cependant, que la réalité est plus complexe. L'émotion peut, à son tour, produire des pensées qui auront elles-même une action sur l'événement (ou l'environnement). De plus, les divers éléments peuvent également influencer les comportements ou les réactions physiologiques de la personne et, par la suite, être influencé par eux.

Prenons l'exemple d'un agoraphobe qui soit utiliser un ascenseur bondé (événement). Ses pensées ("je pourrais peut-être m'évanouir") peuvent faire paraître une anxiété marquée (émotion) accompagnée de divers symptômes physiologiques : accélération du rythme cardiaque, sensation d'oppression, transpiration et tremblements. Les réactions physiologiques contribuent à rendre ses pensées encore plus dramatisantes ("je suis certain de m'évanouir"), à la suite de quoi son anxiété s'accentue de même que ses réactions physiologique. À cette étape, on pourrait même observer un comportement d'évitement : l'agoraphobe pourrait sortir de l'ascenseur avant d'être rendu à destination. 

On constate donc que les événements, les pensées, les émotions, les comportements et les réactions physiologiques sont tous intimement liés.

3 commentaires:

  1. Votre blog est super! Et en tant qu'étudiante en psycho je peut ajouter qu'il est rigoureusement juste :) Merci pour vos articles, je suivrais les prochains avec attention :)

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  2. bonjour, je voudrais quelle les réferences de c'est article? s'il vous plait.

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